Au petit trot depuis 36 heures, bloqué au niveau de l’Equateur par une vaste bulle déventée, émanation du pot au noir, le maxi-trimaran IDEC SPORT devrait, ces toutes prochaines heures, commencer à sentir le vent se renforcer au secteur nord-est. L’alizé est désormais à portée d’étraves, avec ses promesses de vitesses de nouveau conformes au rythme tenu par Joyon et ses hommes depuis près de 36 jours et leur départ d’Ouessant. Aux allures proches du vent, certes inconfortables, les hommes d’IDEC SPORT vont laisser dans leur sillage la moiteur étouffante de l’Equateur et se plonger avec bonheur dans ce dernier tronçon de leur tour du monde, cette transatlantique d’ouest en est qu’ils connaissent si bien. L’enjeu des prochaines heures demeure de taille pour les chasseurs de records, avec la bonne négociation des grands systèmes d’Atlantique Nord, anticyclone des Açores d’abord, puis dépressions en circulation depuis le Labrador. Largement décalé dans l’ouest afin de contourner les calmes de la Zone de Convergence Intertropicale, IDEC SPORT commence à mettre un peu d’est dans sa route tout en gagnant le plus possible vers le nord. Avec l’alizé, le gain sur la route va augmenter, et les Joyon, Surtel, Stamm, Gahinet, Audigane et Pella vont jeter toute leur énergie dans la dernière bataille qui s’engage, avec à l’esprit cette possibilité de franchir dès jeudi matin prochain la ligne d’arrivée de ce Trophée Jules Verne record à Ouessant.
643 Temps de lecture 1 minute