Les 60 derniers milles de cette Route du Rhum qui en compte théoriquement 3 542, sont peut-être les plus piégeux, les plus irrationnels du parcours. Se conjuguent en effet tous les acteurs susceptibles de brouiller pistes et pronostiques. A commencer par l’heure d’arrivée des deux protagonistes, en milieu d’après midi, qui vont voir rapidement le soleil se coucher, du moins ce que l’on peut en discerner à travers l’épaisse couche nuageuse et avec lui, la chute vertigineuse de la force du vent. De la Tête à L’anglais à la marque de Basse Terre, les voiliers entrent dans le cône déventé du volcan de La Souffrière. Ajoutons à cela une ambiance orageuse à grains, et l’on comprend toute la complexité du sprint final. En position de rattrapant, Francis Joyon n’a pas grand chose à perdre, à tenter un bord ou un autre, entre large et passage à terre.
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