Les Neversois ont signé une nouvelle performance majuscule, en déplacement. Sur la pelouse d’Aguilera, où seuls les Perpignanais s’étaient imposés cette saison, ils ont fini par maîtriser le vent et faire tourner en bourrique les Biarrots.
Vite menés
Un peu comme ce qu’ils avaient réalisé à Mont-de-Marsan, lors du quatorzième acte (victoire 11-6 après avoir été menés 6-0 à la pause), les Jaunets ont réussi à se jouer des éléments.
Éole en pleine poire, pour entamer les débats, les Bourguignons subirent la pression des locaux. En à peine moins de dix minutes, les Basques avaient concrétisé une pénaltouche en retrouvant, petit côté, le talonneur-lanceur Romain Ruffenach. En coin, Pierre Bernard assura même la transformation.
Léger retard
L’artificier Biarrot trouva encore à deux reprises le chemin des perches, les visiteurs empilant un peu trop d’indiscipline pour sortir la tête de l’eau. Quelques maladresses annihilant leurs bonnes intentions, ils regagnèrent les vestiaires avec treize points à remonter.
Usure
Avec l’appui du vent, désormais, les coéquipiers de Joris Cazenave, qui avait pris le brassard à la sortie prématurée du capitaine Hugues Bastide, usèrent du jeu au pied pour garder les locaux dans leur camp. Et, probablement, pour qu’ils se fatiguent à remonter les ballons à la main.
Un but de Zack Henry puis un échec du botteur usoniste. La mission des Nivernais se révéla compliquée… jusqu’à ce que les joueurs du BO connaissent leur premier passage à vide. Deux pénalités successives et les Jaunets se retrouvèrent à disputer une touche dans les 22 du BO.
Les cannes de Manevy
Le cuir fut capté dans les airs par l’habile Julien Kazubek. Sur l’action, Stephen Armitage se rendit coupable d’une grosse faute et, profitant de l’avantage, Henry envoya l’ovale dans l’en-but, d’un maître coup de pied. Plus rapide que Vergnaud et Stark, Jean-Baptiste Manevy se jeta sur l’offrande comme un mort de faim. Henry ne put transformer le premier essai des siens mais les Biarrots sentaient le souffle Neversois sur leur nuques (13-8, 67e’). D’autant que leur capitaine écopa d’un carton jaune sur l’action.
Bradshaw show
Après une charge du revenant Nemo Roelofse, les Jaunets appuyèrent sur l’accélérateur et Steve Barry plaqua dangereusement Jean-Yves Zebango. A treize contre quinze, le bateau de Biarritz prit l’eau de toutes parts.
Bernard, interceptant un ballon chaud à Frédéric Urruty, retarda l’échéance. Mais Nevers repartit à l’assaut, à l’image du déboulé sur l’aile droite des 125 kilos de Senio Toleafoa. Au bord de l’asphyxie, Biarritz se fit étouffer quand le géant Frank Bradshaw contra Barnabé Couilloud et plongea sur l’essai de l’égalisation.
Restait à Henry à transformer. Sous les sifflets locaux, l’Anglais fit mouche, malgré le vent. Un vent qui envoya, deux minutes plus tard, le cuir de la gagne botté par Bernard, frôler l’extérieur du poteau droit.
Un dernier acte de bravoure de Zebango, qui plaqua Asier Usarraga, ôta tout espoir de succès aux Basques. Une ultime mêlée maîtrisée donna, aux Neversois, l’occasion de laisser éclater leur joie.