Nevers a chassé les fantômes qui rôdaient autour de ses fins de matches. En dominant le Biarritz Olympique, les Jaunets se sont mis la tête à l’endroit tout en pouvant même presque regretter ne pas avoir assorti leur prestation du bonus offensif. Le bo face au BO, c’eut été un sacré cadeau.
Gâteau basque
Face au vent, décision de l’état-major basque après un toss favorable, les hommes des Pyrénées-Atlantiques semblèrent pourtant gérer leur entame à la perfection. C’est du moins ce qu’il ressortit des vingt premières minutes, à l’image de l’essai du jeune demi de mêlée Kerman Aurrekoetxea qui marqua aussi facilement que son nom est difficile à prononcer pour un dyslexique.
Charnière bien huilée
Heureusement pour les supporters azur et or, déjà crispés devant leurs télés, leurs favoris réagirent. Au départ d’une touche, Ilikena Bolakoro, alerte trentenaire, fixa la défense adverse comme pour mettre de l’huile dans la charnière Joris Cazenave-Tanguy Ménoret. Ce dernier offrit aux cannes de Romaric Camou le bonheur de filer entre les perches.
Willem Du Plessis, qui avait défloré le tableau d’affichage, inscrivit une seconde pénalité pour les visiteurs mais celle-ci fut prise en sandwich par deux buts de Cazenave. 16-11 aux agrumes et vent dans le nez, les Nivernais pouvaient craindre la deuxième période même s’ils avaient montré de jolies choses pendant les quarante premières minutes, dans l’alignement notamment.
Quand il le fallait
Ce furent pourtant eux qui sortirent des vestiaires avec plus de hargne. Un bon contest de David Lolohea envoya les avants en pénaltouche. La spécialité maison détruisit la digue biarrote, l’arbitre filant accorder un essai de pénalité et sanctionna de la double peine le BO en excluant dix minutes le pilier gauche Yvan Watremez.
Afin de s’éviter un final anxiogène, les Usonistes plièrent la rencontre. Une munition volée à leurs adversaires en touche par Julien Kazubek termina dans les grosses pognes de Nemo Roelofse et derrière la ligne. Avec la transformation en coin de Cazenave, l’USON avait fait le plus dur (30-11, 52e’).
Le Gal répond
Le match, déjà plaisant, se débrida un peu plus. Biarritz manqua quelques occasions et Nevers plusieurs contres. La vidéo, très bien utilisée, priva d’ailleurs Guillaume Manevy d’un essai puisque Bolakoro avait commis un en-avant au départ de l’offensive jaune et bleue.
Si Francis Saili instilla un soupçon de doute dans les esprits bourguignons, il ne fallut que deux minutes après l’essai du Néo-Zélandais pour que Loïc Le Gal lui réponde et s’en aille à dame. Rudy Derrieux ferma le ban en transformant.
Biarritz insista une dernière fois mais devant la menace d’un nouveau contre local et la perspective d’un bonus offensif neversois, Baptiste Couilloud mit fin aux débats peu après la sirène.