La nette accélération s’est largement confirmée cette nuit. IDEC Sport glisse à 30 nœuds de moyenne sous l’anticyclone et plus de 700 milles sont dans le sillage après le premier jour de mer !
Engagé depuis hier matin dans sa tentative de battre le record du Trophée Jules Verne, l’équipage de Francis Joyon est déjà au grand large de Lisbonne ! Environ 370 milles dans l’ouest de la capitale portugaise, IDEC SPORT a mis de l’ouest dans sa trajectoire cette nuit. A haute vitesse, avec des séquences à plus de 34 nœuds dans une mer toujours formée… Très impressionnant.
Logiquement, le curseur avance/retard avec le temps de référence de Banque Populaire V fait provisoirement le yo-yo, au gré du passage d’IDEC d’un côté ou de l’autre de la route – très proche des côtes portugaises – suivie par Loïck Peyron et ses hommes pendant leur record. Ce chiffre n’est pas significatif pour le moment, car Francis Joyon et ses hommes suivent évidemment leur propre route dictée par les conditions météo, pas celle du tenant du titre. C’est pourquoi on voit cet indicateur changer : 45 milles de retard hier matin/jeu égal en soirée/avance dans la nuit/léger retard (15 milles) de nouveau ce matin. C’est juste de la géométrie appliquée.
Ce n’est donc pas ce qui compte. Au même moment lors de son record, Banque Populaire avait déjà empanné trois fois et IDEC Sport aucune pour le moment ! Ce qui comptera, ce sera le temps de passage à l’équateur – qu’on annonce record autour de 5 jours – et l’enchaînement dans l’Atlantique Sud ensuite. Or, il s’avère probable que l’Atlantique nord ne nécessitera qu’un seul empannage en tout et pour tout, comme expliquait hier après-midi Marcel Van Triest, le routeur d’IDEC Sport. Avec cette trajectoire qui gagne dans l’ouest c’est ce changement d’amures que préparent Francis, Bernard, Alex, Clément, Boris et Gwénolé. En résumé : ils font leur propre route et ils le font très bien. A 7h ce lundi matin, ils avaient déjà avalé 740 milles depuis le top départ de Ouessant…