Tous les efforts de l’équipe, ainsi que le tour rapide de Paul-Loup Chatin ont été réduits à néant peu après les qualifications. Suite à sa bonne prestation, l’Oreca a été emmenée aux vérifications techniques. Si la #28 répondait aux normes, c’est un système de sécurité de la boite de vitesse qui est à l’origine du problème, comme l’explique Nicolas Minassian, directeur sportif.
«Quand tu es rapide, tu es contrôlé, donc ça veut dire qu’on avait bien fait les choses. Mais nos temps de qualification ont été annulés. Donc nous partirons derniers de classe. Ce système de sécurité n’a absolument rien à voir avec la performance ! Il sert à désengager la boite de vitesse et à la mettre en neutre s’il se passe un incident en piste, » détaille l’ex-pilote professionnel. « Ce système avait été vérifié vendredi matin lors des contrôles techniques. C’est malheureux car nous avions beaucoup travaillé pour avoir ce niveau de performance. Le règlement c’est le règlement… On prend ça sur nos têtes mais on a prouvé qu’on était compétitifs. »
Suite à la décision des commissaires, la #28 rejoint donc la #27 en fond de grille de la catégorie LMP2. Avec le trafic et l’étroitesse de la piste, partir en fin de peloton équivaut à prendre une pénalité de trente secondes ou plus, sans compter que les pilotes devront redoubler d’effort dans leurs dépassements.
« Je fais confiance aux pilotes et au team pour faire le meilleur possible et remonter. On va quand même viser le podium car on a une voiture compétitive et une équipe compétitive. Sur nos trois pilotes on a un bon équilibre et on va tout tenter. C’est quand même décevant car il n’y vraiment pas de gain de performance. Sur un circuit comme Monza il y aura sûrement des faits de course donc c’est à nous d’être bon niveau de stratégie. Le sport automobile c’est comme ça.» Le départ de la course sera donné à midi demain. Patrice et Paul Lafargue s’élanceront du fond de grille mais tout peut encore arriver.
