Francis Joyon, et sa très internationale Dream Team composée du Suisse Bernard Stamm, de l’Espagnol Alex Pella, de l’Allemand Boris Hermann, des Français Clément Surtel et Gwénolé Gahinet, sans oublier le routeur à terre, le Néerlandais Marcel van Triest, entrent tranquillement dans la phase d’attente du feu vert déclencheur de leur seconde tentative contre le record du Trophée Jules Verne, le tour du monde à la voile en équipage, sans escale ni assistance. Le Maxi trimaran IDEC SPORT, désormais en stand by, fait l’objet de toute leur attention à La Trinité sur Mer. Une fois le moteur inboard déposé ces prochaines heures, il sera fin prêt à rallier Brest dès qu’une fenêtre météo favorable se présentera. En seulement quelques sorties d’entrainement, Francis et son équipage ont renoué d’instinct avec les réflexes et la synergie qui avaient, voici quasiment un an, fait leur bonheur 47 jours durant autour du monde. Nombre de leçons ont été tirées depuis, et de petites améliorations apportées au bateau et à sa manière de le manoeuvrer, et c’est à une de ses vertus les moins usitées, la patience, que Francis doit ces prochains jours se ranger, dans l’attente des codes oranges et verts, synonyme de départ pour un nouvel opus des aventures D’IDEC SPORT, et de son détonnant équipage autour du monde.
« C’est notre vécu de l’an passé qui nous donne envie de repartir! » Gwénolé Gahinet, benjamin du bord s’affaire avec un bonheur non dissimulé à peaufiner dans les moindres détails un départ prochain pour une nouvelle tentative contre le Trophée Jules Verne. « Nous avons tous beaucoup appris, du bateau et de nous même lors de l’expérience 2015 » explique-t’il, « et nous repartons fort d’un acquis collectif unique ». Francis Joyon, l’homme des plus grands records en solitaire, révélé en capitaine d’équipe, observe avec satisfaction les investissements de chacun dans son domaine de compétence particulier. Tout l’équipage a pu renouer lors de diverses sorties d’entraînement avec la puissance du maxi trimaran. « Nous avons pu valider un certain nombre de petits aménagements sur nos voiles qui vont nous faciliter la vie au large » précise « Guéno ». « Une fois le moteur enlevé, ainsi que l’arbre d’hélice, IDEC SPORT sera véritablement en configuration record. Plus de sortie au programme, car le grand trimaran ne sera plus manœuvrable au port. Nous ne rejoindrons Brest qu’aux prémisses de l’ouverture d’une fenêtre météo sérieuse » précise Francis.
Les échanges avec Marcel van Triest vont donc se multiplier. Un premier espoir de départ est apparu pas plus tard qu’il y a deux jours, quand les routages laissaient envisager un temps de 5 jours et demi à l’équateur en cas de top départ dimanche prochain. « Mais cette fenêtre s’est refermée aussi vite qu’elle est apparue » explique Francis. « Les mois d’octobre et novembre sont propices au développement de ces scenarii qui proposent à une machine telle qu’IDEC SPORT des temps « canon » à l’équateur. « Il nous faut pourtant regarder au-delà de ce premier chrono intermédiaire, et privilégier la capacité à enchainer les systèmes météo favorables jusqu’en Atlantique Sud» insiste Captain Joyon. « L’impatience de partir à la re-découverte des formidables horizons du très grand large est grande. L’ambiance à bord est très sympa, et la motivation immense. Mais il nous faut faire preuve de patience car ce record titanesque de la course au large va désormais se jouer à peu de choses. »