La nuit a été difficile à bord d’IDEC SPORT, comme annoncé par Marcel Van Triest, routeur à terre de Francis Joyon. Il a fallu beaucoup manoeuvrer pour chercher le vent évanescent et il y a fort à parier que la nuit a été blanche pour les six hommes du bord.
Par 15 degrés sud, IDEC SPORT navigue dans la fameuse zone d’incertitude météo entrainant la création de zones de pétole (absence de vent), au large du Brésil. « Il va falloir se bagarrer » annonçait hier après-midi Francis Joyon… et c’est très exactement ce qu’ils font. Par moments les vitesses reprennent un peu de vigueur (autour de 10 noeuds), mais elles ont été souvent plus faibles cette nuit.
Pas de panique, ce « coup de mou » était annoncé. Reste à savoir dans combien de temps l’équipage d’IDEC SPORT peut espérer trouver la sortie de cette zone de calmes. Hier, Francis Joyon espérait que seul ce dimanche serait délicat à négocier. Il faut donc scruter les positions toutes les deux heures et espérer qu’Eole se montrera de nouveau favorable pour retrouver une progression plus efficace vers le sud.
Logiquement – d’autant que Banque Populaire V était très très rapide sur cette portion – l’avance sur le chrono à battre a fondu comme neige au soleil : elle n’est plus que d’une centaine de milles ce dimanche matin, alors que la tentative est lancée depuis exactement une semaine. Mais gardons nous des conclusions hâtives : la route est encore très longue. Il reste 38 jours pour être de retour à Ouessant dans les temps du record du Trophée Jules Verne.