Nevers / Angoulême : 18 – 24 BO
Les joueurs de Soyaux-Angoulême, victorieux et acclamés par la poignée de supporters venus de Charente crier : « Ici, c’est Chanzy ! ». L’image était autant réjouissante pour la délégation visiteuse, que cruelle pour le reste du Pré-Fleuri.
L’amertume éprouvée après cette défaite, ce coup de massue reçu d’entrée, à la maison qui plus est, trouvent leur origine dans le scénario de la rencontre. Certes, les Neversois n’ont jamais été en mesure de concrétiser leurs temps forts ni de trouver la moindre solution au piège charentais. Mais leurs adversaires jouirent d’une insolente réussite tout au long du match, malgré leur indiscipline, pas assez répercutée dans le registre des sanctions. Aucun carton jaune adressé aux Angoumoisins après la pause, la pilule est dure à avaler.
Le pied d’Henry
Si Zack Henry entama sa réussite au pied (100 %) par une première pénalité, après une charge d’Ilia Kaikatsishvili et au bout de trois minutes, c’est le SA XV qui refroidit le Pré-Fleuri. Une touche proche de l’en-but local, fruit d’un bon jeu au pied d’Adrien Ayestaran, permit aux avants violets de sortir les muscles et de propulser le pilier Younes El Jai derrière la ligne. Benjamin Noble transforma, juste avant de quitter les siens sur blessure.
Fautifs à de nombreuses reprises, les élèves d’Adrien Buononato étaient ensuite punis par le sifflet de Laurent Millotte et la précision du pied gauche d’Henry.
Nevers prit les devants grâce à la quatrième réalisation de son ouvreur anglais mais se fit piéger sur une mêlée dont semblait s’être détaché prématurément le flanker Sébastien Laulhé. Ce dernier plaqua sèchement Joris Cazenave et son compère Paul Belzons récupéra le cuir ainsi échappé pour filer marquer en coin. Pierre Lafitte bonifia cet essai.
A quinze contre treize
La réaction nivernaise poussa les Charentais dans leurs retranchements. Un premier carton jaune, brandi à l’encontre d’Anthony Coletta, fit repasser les Jaunets devant (15-14, 31e’). Le second, reçu par Ayestaran, coupable d’anti jeu, ne trouva, par contre, aucun prolongement au tableau d’affichage. Un moment à quinze contre treize, les troupes de Xavier Péméja ne surent pas appuyer là où cela faisait mal, Luka Plataret, par exemple, échouant à un mètre de l’en-but.
Inter
La reprise confirma la stratégie des Angoumoisins, monopolisant le cuir et mangeant habilement le chronomètre. Mathieu Ugalde leur redonna même l’avantage, à la 48e’, et Nevers resta à deux unités pendant près de vingt-cinq minutes. Aucune pénaltouche ni mêlée à 5 mètres ne permit aux Bourguignons de déstresser leur public. Ce dernier crut pourtant être soulagé lorsque Henry trouva la cible pour la sixième fois, de plus de cinquante mètres. Hélas ! Celui qui venait de revêtir le costume du sauveur, manqua, dans la foulée, la réception d’une chandelle d’Ugalde. La balle fut récupérée par les Charentais et dans la stupeur générale, Andries Kruger inscrivit le troisième essai des siens, synonyme de bonus offensif. La transformation d’Ugalde ôta aux Neversois la maigre consolation d’un bonus défensif. Histoire de plomber encore plus la soirée des Nivernais.