Sa course poursuite avec le trimaran « virtuel » Sodebo de Thomas Coville détenteur du chrono référence depuis juillet 2005, a depuis hier monté d’un cran en intensité dramatique et sportive ; l’avance obtenue par IDEC à la faveur d’un somptueux départ jusqu’au contournement de l’archipel des Canaries atteignait en effet vendredi dernier 331 milles. Elle n’affiche plus ce matin qu’un crédit de 95 milles, à l’heure où Francis, toujours dans l’attente d’un régime de Nord Est soutenu, peine à franchir les 10 noeuds en vitesse efficace vers la marque. Thomas Coville évoluait à ce même point de la course, soit au terme de 5 jours dans sa tentative de record, dans un alizé établi qui le propulsait à près de 17 noeuds. Sur une route atypique, Francis Joyon mange son pain noir. Sa formidable machine, si elle parvient à « créer » du vent sous gennaker pour progresser dans les petits airs, aime surtout la brise soutenue. Que vienne le Nord Est et Francis lâchera de nouveau les chevaux en ligne directe vers San Salvador sur une route qu’il espère moins erratique que celle qu’avait connue Coville voici trois ans avec cette pénalisante succession d’empannages au vent arrière.
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