Nevers a enfin débloqué son compteur. Après deux premières sorties ratées, les Jaunets ont su franchir l’obstacle biarrot, avec quelques frayeurs en prime. Leur saison est probablement lancée.
Suivant l’exemple de sa mêlée, le XV azur et or attaqua bille en tête. Au bout de six minutes, une touche captée par Thomas Ceyte généra, un poil plus tard, un maul dévastateur. De retour aux affaires, Auvasa Faleali’i mystifia la défense visiteuse d’une passe dans le dos à destination de Nasoni Naqiri qui fila derrière la ligne.
Zack Henry transforma, au contraire de son homologue Pierre Bernard qui manqua l’objectif, de 45 mètres, dès sa première tentative.
Rassurant
L’ouvreur neversois loupa, lui aussi une pénalité, au cours du premier quart d’heure. Il fit mouche ensuite sur un but puis sur la transformation du deuxième essai des siens, signé David Lolohea. Le pilier droit se trouva à point nommé pour conclure une action qui trouva son origine dans une défense acharnée, à quelques centimètres de l’en-but local. 17-0, tout se déroulait enfin à merveille pour les troupes de Xavier Péméja. Juste cette faute au sol permit à Bernard d’inscrire les premiers points basques, avant la pause.
Stressant
Quand, au retour des vestiaires, l’on vit Asier Usarraga se faire projeter en touche par le trio Raisuqe-Bastide-Quercy, on pensa que les Nivernais étaient définitivement guéris. Erreur grave !
Dans la foulée, un cafouillage permit à l’ailier Gavin Stark de refroidir le Pré-Fleuri. Puis un en-avant de Kilian Jaminet, impeccable jusque-là, redonna le cuir au BO. Au bout de l’action, Naqiri écopa d’un carton jaune pour une faute dans un ruck et Stark s’offrit le doublé. Avec les transfos de Bernard, les pendules étaient remises à l’heure (17-17, 48e’) et l’angoisse enveloppa à nouveau le stade de la rue Georges-Malville.
Suspense
Le doute n’eut cependant pas le temps de s’installer sur la pelouse du Pré. Un placage de Raisuqe redonna le cuir aux Bourguignons. Henry montra qu’il n’était pas qu’un buteur en déchirant le rideau défensif biarrot. Fred Quercy bonifia la percée de son maître à jouer… qui transforma ce troisième essai.
A 24-17, Nevers venait de sortir de BO du bd. Mais, même s’il compta, un instant, une avance de dix unités, il se fit rattraper par le pied de Bernard, réussissant presque tout ce qu’il entreprenait. La menace se précisa à dix minutes du terme quand le bombardier basque sanctionna depuis son camp, une faute locale alors que Joris Cazenave s’était pourtant fait la valise juste avant.
Fragile, Nevers laissa le soin de craquer à Biarritz. Une faute de Lucas Peyresblanques, à la 76e’, offrit une dernière opportunité à l’Anglais de l’USON de faire briller le cuir de son soulier gauche. L’ovale, posé sur la ligne médiane, passa entre les perches.
Timbre
Un placage haut inutile d’Ilikena Bolakoro donna à Bernard une ultime chance de ramener ses couleurs dans le bonus défensif mais, cette fois-ci, toujours de très loin, il manqua la cible. Les derniers soubresauts biarrots furent éteints par un placage rageur du jeune Luka Plataret sur Yvan Watremez. Et la mêlée neveroise, à son avantage en ce jeudi de septembre, scella la victoire tant attendue en Nivernais.