Au plein coeur des Açores »Je n’étais pas très satisfait de mon contre-bord hier après-midi » explique Francis Joyon à propos de sa stratégie de route. « Mais en définitive, il va me permettre de passer parfaitement entre les îles de Terceira et Sao Miguel aux Açores. Sao Miguel présente des sommets élevés à mon vent. Je vais donc essayer d’en éviter les dévents en naviguant quelques 60 milles au large. » Tribord amure, IDEC passe aujourd’hui sans ralentir d’un système anticyclonique aux dépressions de l’Atlantique Nord. Dans un souci évident de préservation du matériel, Joyon souhaite éviter au maximum les manoeuvres d’empannage dans du vent fort. « Tribord amure, je suis allé vite toute la nuit sous gennaker… c’était plutôt agréable car la température est très douce. » Avec le fraîchissement du vent, le marin de Locmariaquer a depuis sagement choisi de ranger la grand voie de portant et d’envoyer le solent. « Je surveille tous les postes où des traces d’usure apparaissent » raconte Francis. « Ainsi ma drisse de Grand voile continue de m’inquiéter car elle « rague » méchamment contre le rail de GV… »S’il se refuse à déjà parler de Brest et de l’arrivée, Joyon confirme néanmoins bénéficier de belles conditions pour aller vite vers la pointe de la Bretagne : « Avec le passage aux Açores, il est certain que cela commence à sentir l’écurie » avoue-t-il. « IDEC va encore aligner de belles journées, à 450 ou 500 milles… » A 1 100 milles de l’arrivée, Francis est plus que jamais attendu à Brest dans la nuit de samedi à dimanche prochain…
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