Après avoir brillamment déroché la pole position de la catégorie LMP2 hier, toute l’équipe IDEC SPORT peaufine les réglages avant la course. Aucune voiture ne prend la piste, les pilotes se détendent et le trio IDEC SPORT livre ses impressions à J-1.
Les moteurs sont silencieux aujourd’hui, toutes les équipes sont à pied d’œuvre du côté de la mécanique même s’il ne s’agit que de régler les derniers détails. Les fans peuvent profiter de l’effervescence des stands pendant toute la journée grâce au pitwalk, occasion unique d’être au plus près des 60 voitures inscrites à la 86ème édition des 24H du Mans. Comme les machines, les pilotes sont également de repos. C’est dans cette ambiance plus détendue que les pilotes IDEC SPORT, Paul Lafargue, Paul-Loup Chatin et Memo Rojas livrent leurs dernières impressions et quelques uns de leurs secrets avant de s’élancer de la pole position LMP2 demain.
« La pole est une belle surprise, même si on s’y attendait après la bonne journée test. On a confirmé notre potentiel et ce n’est que du bonheur. Paul-Loup a fait un super temps en première séance même s’il a été gêné. Après avec Memo nous avons tous les deux travaillé sur la longévité des pneus. On a peaufiné les derniers réglages, au niveau de notre position de conduite et des vérifications de la bonne marche de certaines fonctions. Je réaliserai vraiment la performance que ça représente quand on amènera la voiture sur le devant de la grille. Pour une écurie créée en 2015 ce n’est pas si mal, » lâche Paul Lafargue, prêt à affronter pour la seconde fois le mythique double tour d’horloge manceau. « Je suis plus serein que l’année dernière parce que je sais qu’on a une voiture qui est prête pour la course. Mais le stress sera quand même là quand on sera au milieu de la foule sur la pré-grille, avec l’hymne national et la patrouille de France. C’est la magie du Mans. »
Les 24H du Mans 2017
« Je me souviens du soleil couchant l’an dernier, avec la lumière rasante. Dans certains virages on ne voit presque plus rien. On a la visière fumée, on se débrouille comme on peut. Nicolas Minassian nous a donné quelques conseils pour bien gérer ce moment un peu spécial. Avec ses dix-sept participations, il a beaucoup de choses à nous apprendre mais on est fin prêts pour la course. »
Malgré son palmarès fourni, Memo Rojas ne boude pas sa joie de partir en tête de toutes les P2.
« Décrocher la pole position au Mans c’est juste incroyable. C’est un des plus beaux moments de ma carrière. J’ai intégré IDEC SPORT en début de saison et je suis heureux de voir que le travail qu’on a effectué depuis fonctionne. Le plus important reste à venir et il ne faut pas qu’on perdre de vue que l’essentiel se fera en course, » rappelle le mexicain.
Un pilote averti en vaut deux
« La préparation du Mans commence plusieurs semaines, voire plusieurs mois, avant l‘épreuve. On se conditionne physiquement et mentalement car c’est une course à part. Le circuit est très physique et une faute est vite arrivée. Un des secrets en endurance, c’est de bien rester hydraté pendant la course et de réussir à se reposer entre les relais, » partage Memo, qui se dit calme et concentré pour demain.
« On a travaillé essentiellement pour la course mais la voiture est tellement bien réglée qu’on a pu jouer la pole position. C’est hyper positif, mais il reste désormais 99% du travail à faire, demain et après demain. Sur une course de vingt-quatre heures, la qualification est moins importante, ça permet juste un certain confort au départ. On n’a moins de risque d’accrochage, mais il n’y a pas de règle en sport auto. C’est très bon pour le moral d’être en haut de la feuille des temps mais dimanche à 15h personne ne se souviendra de la pole positon, juste de ceux qui sont sur le podium, » prévient le poleman Paul-Loup Chatin. « Aujourd’hui on se repose, on a eu des essais qui ont duré jusqu’à minuit les deux derniers soirs. Après la parenthèse de la parade des pilotes on se concentrera à nouveau sur la course. On n’a pas le droit à l’erreur et il faut arriver en forme. »
« On a des sentiments pour la voiture. »
« On a l’impression que la voiture est à nous, qu’elle appartient aux pilotes, mais derrière il y a tellement de gens qui bossent dessus toute l’année, les ingénieurs et les mécaniciens, sans qui nous ne serions rien. On forme une grande famille et la voiture est à eux qu’à nous, » livre Paul-Loup, qui ne cache pas une pointe de stress. « Je pense que même les pilotes les plus importants ont un petit nœud à l’estomac avant de prendre le départ de la coure la plus importante du monde. Mais une fois qu’on est dans la voiture avec le casque, le nœud disparaît. »
Chacun des pilotes IDEC SPORT va donc aborder cette course de légende à sa manière. Et si aujourd’hui le sourire est de mise, attention, ce n’est que le calme avant la tempête. Le grand départ des 24 Heures du Mans 2018 sera donné demain à 15h.
Ne manquez pas l’annonce du pilote qui sera chargé de prendre le départ au volant de l’Oreca #48 IDEC SPORT sur les réseaux sociaux.