Ciel bleu, soleil, douceur… c’est un cinquième dimanche en course totalement apaisé que l’équipage du maxi-trimaran IDEC SPORT a hier dédié à la récupération, à la vérification et au bricolage. La traversée au petit trot d’un secteur peu venté au large du sud brésilien, tout en exigeant des hommes de Joyon réactivité et vigilance aux moindres variations du vent, a dans le fond été accueillie comme un répit bienvenu, après la brutalité de cette dépression australe qui a, en trois jours seulement, porté le grand multicoque des frimas du grand sud à la chaleur brésilienne. Les langoureuses glissades du bateau sur une mer enfin apaisée ont favorisé différentes interventions mineures sur des avaries depuis longtemps constatées, mais que la furie des éléments et de la vitesse empêchaient de réparer. Clément Surtel, Gwénolé Gahinet, Bernard Stamm, Sébastien Audigane, Alex Pella et Francis Joyon, aux petits soins pour leur grand voilier, ont aussi profité de ces si rares moments de calme pour se reposer, dans une cabine bien tempérée et débarrassée des sifflements et fracas provoqués par la haute vitesse. Une situation appréciée de tous… tant qu’elle ne dure pas. Les hommes d’IDEC SPORT ont plus que jamais l’esprit désormais rivé sur l’équateur, et le retour à la maison. Chaque marin a individuellement et en son for intérieur lancé le compte à rebours et se réjouit de chaque mille gagné vers le nord. De nouveau à près de 20 noeuds de vitesse, IDEC SPORT met insensiblement un peu d’est dans sa route, en quête désormais des alizés de sud-est, autoroute vers l’équateur. Le grand trimaran rouge et gris en termine ce matin avec son 31ème jour de course ; à ce même point dans sa tentative victorieuse de 2012, Loïck Peyron et l’équipage du maxi-trimaran Banque Populaire V paraient le cap Horn.
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