Paradoxalement, la traversée hier soir d’une zone peu ventée dans le nord-ouest des îles Malouines, a été plutôt bien vécue par l’équipage d’IDEC SPORT, pas fâché de trouver quelques heures de répit pour à la fois se remettre physiquement d’une traversée haletante des mers du Sud, et effectuer une vérification de fond de l’état du bateau. De petites avaries sans conséquence, constatées depuis déjà plusieurs jours, ont ainsi pu être réparées en toute sérénité. Clément Surtel, Sébastien Audigane, Gwénolé Gahinet, Bernard Stamm, Alex Pella et Francis Joyon, tous curieux de nature des choses de l’Environnement, ont profité de ces rares moments de contemplation pure lors de cette tentative de record du tour du monde, pour observer les évolutions d’une faune particulièrement riche et diversifiée au plus près de ces îles Britanniques du bout du monde. La dépression espérée venue d’Argentine ne s’est guère fait attendre et Francis Joyon a pu déclencher au petit matin (heure française), l’empannage tribord amure qui doit lui permettre de remonter ces prochaines heures avec une belle efficacité vers des latitudes plus clémentes. L’avance substantielle enregistrée lors du passage du cap Horn n’a que peu pâti de l’arrêt de la nuit et IDEC SPORT compte toujours ce matin, à moins de 6 500 milles de l’arrivée, 1 850 milles d’avance sur le tenant du titre Banque Populaire V.
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