Après une période de transition très courte, ainsi que le prévoyait Francis Joyon, dans la Zone de Convergence Intertropicale, le maxi trimaran Idec Sport a retrouvé en milieu de nuit dernière les flux d’est-nord-est bien établis qui soufflent depuis les rivages mauritaniens jusqu’à l’arc Antillais.
Ce joli autoroute, s’il permet de rejoindre les grands systèmes dépressionnaires d’Atlantique Nord, ceux qui vont tout ce week-end balayer la France de leurs puissants souffle d’ouest, impose toutefois une navigation travers au vent, voire au bon plein. La route s’infléchit ainsi pour l’heure au nord ouest, afin de contourner le pseudo anticyclone des Açores, descendu très bas en cette saison au niveau des Canaries, sous les coups de boutoir des dépressions mentionnées plus haut. Idec Sport, à l’instar du maxi trimaran Banque Populaire V quatre années plus tôt, rallonge aujourd’hui sa route qui doit le conduire à la pointe de Bretagne. Mais Joyon et ses cinq hommes d’équipage ont de nouveau renoué avec de belles vitesses qu’ils espèrent conserver durant les deux prochains jours, avant de sentir les vents basculer à l’ouest. Viendra alors l’heure d’orienter les étraves du grand trimaran rouge vers les côtes de France pour un dernier baroud transatlantique. En ce début de 42ème jour de course, l’écart avec Banque Populaire V, tenant du titre, continue de fondre, et est descendu ce matin à 585 milles, alors qu’il reste 3 100 milles théoriques à parcourir.