Avec l’adonnante, et cet alizé qui remplit tout doucement les voiles du maxi trimaran IDEC SPORT a une allure de plus en plus débridée, la vitesse de progression vers l’équateur augmente et le commando Joyon s’attache à faire fructifier ce que Dame Nature leur offre en gain sur leur route.
25-30 noeuds cette nuit
La situation s’améliore très clairement à bord d’IDEC SPORT en ce 39ème jour de course, faisant suite à trois terribles journées de louvoyage au près dans de petits airs. Si la trajectoire du multicoques géant n’est pas encore aussi rectiligne qu’elle l’était dans l’océan Indien par exemple, elle y tend avec chaque heure davantage au fur et à mesure que l’alizé s’installe de plus en plus franchement sur la droite du bateau. La remontée plein nord est en marche, et ce n’est qu’au hasard des grains que la progression du voilier tend parfois à prendre de l’ouest. « On profite de toutes les oscillations du vent » explique Francis. « Lorsqu’il a un peu forci en fin de nuit, on a même pu sortir le foïl, et remonter la dérive, chose qui ne nous était pas arrivée depuis longtemps! »
Un alizé en voie de renforcement
Les barreurs ont ainsi renoué quelques heures durant avec des vitesses au-delà des 25 noeuds, configuration que les six hommes d’IDEC SPORT espèrent aujourd’hui voir se stabiliser et se normaliser, et ce jusqu’à l’équateur. « Les fichiers évoluent dans un sens positif » s’aventure même Joyon. « L’alizé prend chaque jour, selon les dernières analyses, un peu plus de force, ce qui nous donne une estimation de passage de l’Equateur entre le 1er et le 2 janvier. » L’équateur, la remontée vers la corne du Brésil, constituent les seuls objectifs tangibles du moment. Certes, Marcel van Triest à terre, et les six marins d’IDEC SPORT ont aussi les yeux rivés sur le schéma météo en développement dans l’Atlantique Nord. Mais c’est bien l’envie d’en finir de la plus efficace manière avec ces longues côtes Brésiliennes, malgré leurs attraits paradisiaques, qui anime l’équipage de Joyon. Après les vicissitudes de l’hémisphère sud, IDEC SPORT se verrait bien démarrer 2016 en fanfare, pour un dernier baroud vers la pointe de Bretagne tout en excès d’embruns et de vitesse.