A la fin du 30e jour de mer, le cap Horn n’est plus qu’à 300 milles des étraves d’IDEC SPORT. Depuis le milieu de nuit, la progression des hommes de Francis Joyon est freinée par une zone de vents plus faibles. Ce qui rend difficile l’estimation de l’heure de passage devant cet endroit mythique qui marquera la fin du Pacifique.
Francis Joyon, Bernard Stamm, Gwénolé Gahinet, Alex Pella, Clément Surtel et Boris Herrmann entament ce matin leur 31e jour de mer. Un mois entier que ces six marins bataillent à travers les océans à bord du trimaran IDEC SPORT. Avec un bilan pour l’instant très positif : 230 milles d’avance sur le chrono de référence établi en 2012 par Loïck Peyron et ses 13 hommes d’équipage à bord d’un bateau plus grand de 8 mètres qu’IDEC SPORT. C’est déjà un exploit.
Ce matin, IDEC SPORT n’est plus qu’à 300 milles du mythique cap Horn. Vers quelle heure les hommes de Francis Joyon passeront-ils la célèbre longitude 67°16 Ouest ? C’est la grande question du jour, sachant que depuis le milieu de nuit ils sont – comme prévu – freinés par un petit centre dépressionnaire dans leur sud. Les vitesses sont désormais plus proches de 20 nœuds que de 30 et on doit s’employer à bord pour gagner chaque dixième de mille et progresser vers le Horn.
Ce soir au cap Horn
Un passage qui marquera la fin de la traversée du Grand Sud, le retour en Atlantique. Un symbole qui coïncidera aussi avec deux réalités bien concrètes : d’une part on remonte vers la maison, d’autre part on sait désormais que tout se jouera sur l’Atlantique, « où il faudra à la fois êtres bons et avoir de la chance », comme résumait bien Gwénolé Gahinet hier.
A cette même vacation, Francis Joyon expliquait que le passage du Horn devrait se faire en soirée aujourd’hui mardi et au ras des côtes de Patagonie. Pour rester devant Banque Populaire, il faut passer avant 1h42 heure française la nuit prochaine. Si l’on préfère, ce matin il leur reste 18 heures pour couvrir 300 milles, soit tenir une moyenne de 16,6 noeuds sur la route directe. Mais quelques heures de plus ou de moins par rapport au chrono de référence ne changeront pas grand chose à l’affaire. Quoiqu’il advienne aujourd’hui, ce Trophée Jules Verne se jouera de toute façons dans son dernier tiers, entre la pointe de l’Amérique du Sud et la ligne d’arrivée qui relie Ouessant au cap Lizard. Et tous les espoirs restent permis.
En bref.-
. Après 30 jours et 3h de mer, à 6h heure française ce mardi 22 décembre 2015, IDEC SPORT navigue à 20,1 nœuds par 57°16 Sud et 76°56 Ouest, soit à 300 milles du cap Horn. Avance sur le chrono à battre : + 232 milles.