Après 24 heures d’une course « engagée », terme assimilé nautique signifiant âpre, dur, à grande complexité de route, de météo et d’obstacles en tous genres, Francis Joyon et le maxi trimaran IDEC SPORT ont parcouru 400 milles nautiques. Rien d’exceptionnel en soi, mais à prendre en considération le fait qu’ils ont navigué exclusivement face au vent et à la houle. Francis a, dans ces conditions, tenu sur le fond une moyenne de plus de 16 noeuds. Il accélère depuis le début d’après midi et navigue à près de 21 noeuds de moyenne. Son écart au leader, Edmond de Rothschild, trimaran « volant » de Charles Caudrelier (volant signifiant sa capacité à s’élever au dessus des vagues, et pas au fait qu’il ait, comme 16 autres concurrents, volé le départ et soit redevable de 4 heures de pénalité) est de 94 milles. Distance au but : 3 300 milles.
Joint à la mi journée, Francis avoue n’avoir pas dormi depuis le départ, beaucoup bricolé, et connu un début de course très intense, avec beaucoup de manoeuvres. Il se dit guère surpris des performances des bateaux volants qui trouvent actuellement des conditions propices à leurs qualités « volantes », tandis que son IDEC SPORT tape beaucoup face à la houle. Francis navigue toujours avec toute la toile et suit au mille près la route définie en amont avec ses conseillers Bernard Stamm et Christian Dumard. Une course contre la montre est lancée ; objectif, passer demain le front dépressionnaire sans encombre, et toucher sans s’arrêter un flux de Nord Ouest pour descendre vers les Açores.
Dernière minute : Le Maxi trimaran Banque Populaire d’Armel Le Cléac’h fait route vers Lorient, dérive cassée.