J-7 avant le centenaire des 24H du Mans.
100 : Le centenaire des 24H du Mans débute ce dimanche avec de nombreuses festivités.
7 : Une édition historique et symbolique pour l’écurie IDEC SPORT, qui pour sa 7ème participation, s’alignera aux couleurs de DELAGE, mythique constructeur français qui avait participé à la première édition en 1923.
2 : le nombre de voitures dont le team s’occupera lors de cet évènement.
// LMP2 IDEC SPORT – DELAGE #48 / 24 Heures du Mans : Présent dans la catégorie la plus relevée du plateau puisque 24 LMP2 se disputeront la victoire. Ce qui en fait la catégorie qui compte le plus de concurrents.
// LMP3 #17 / Road to Le Mans : Deux courses, le jeudi 8 juin de 18h30 à 19h25 et de 11h30 à 12h25 le vendredi 9 juin.
5 : le nombre de pilotes.
// Aux commandes de la LMP2 ORECA IDEC SPORT #48 avec Paul Lafargue, Paul-Loup Chatin et Laurents Hörr.
// A bord de la LMP3 #17, avec Patrice Lafargue et Dino Lunardi.
Entretien avec Nicolas Minassian, Team Manager de l’écurie IDEC SPORT à quelques jours de cette édition du Centenaire.
Nicolas Minassian est ancien pilote Peugeot qui a pris le départ du Mans 17 fois. Sa grande expérience – que ce soit en pilotage, en technique ou en management – fait de lui un directeur sportif ultra polyvalent et un précieux atout pour l’ensemble de l’équipe et des pilotes.
2023, année du Centenaire, quelles sont les ambitions de l’écurie IDEC SPORT ?
NM : « C’est une édition spéciale et nous sommes très heureux d’avoir été sélectionnés, c’est une belle reconnaissance pour Le team IDEC SPORT. De plus, nous avons un partenariat avec Delage qui met un accent sur l’histoire de cette magnifique course. Le Mans reste la course la plus prestigieuse au monde, il faut la prendre avec beaucoup de respect car ce n’est jamais la même chose. Cependant, il s’agit de la 7e participation pour l’équipe et notre expérience nous donne des objectifs à la hausse. Aussi bien en Road to Le Mans que la course des 24H. Ce sont des courses d’endurance sur lesquelles il faut avoir le moins de soucis techniques si on veut escompter un résultat. Nous ne mettons pas de chiffre ou de place sur le résultat ; juste que l’on fasse, tous ensemble, les pilotes et l’équipe, le meilleur travail possible, le résultat suivra. »
Comment avez-vous préparé vos deux équipages pour ce rendez-vous majeur de la saison ?
NM : « Nous avons 5 pilotes qui connaissent bien cette course, tous avec l’expérience du circuit, changer les habitudes n’est pas vraiment bien car chacun des pilotes a besoin de se sentir confortable, serein. Physiquement ils se sont préparés, et techniquement nous avons bien communiqué pour leur donner le maximum d’infos avant la course. Ils ont tous hâte d’être au Mans et de commencer à rouler. Le meeting d’IMOLA ayant été annulé, nous avons mis en place un roulage test sur le circuit Paul Ricard où nous avons depuis peu établi le camps de base permanent de l’écurie IDEC SPORT. Cela nous a permis de mettre en place les spécifications techniques de notre Oreca en configuration « Le Mans » et donner un peu de roulage aux pilotes. Paul et Paul-Loup se connaissent très bien pour avoir déjà fait Le Mans six fois ensemble. Pour Laurents, cela sera sa première participation avec nous, sa deuxième aux 24H du Mans. On a un beau lineup avec des pilotes solides, rapides et expérimentés. En Le Mans Cup, Patrice et Dino se retrouvent pour une deuxième participation ensemble en Road to Le Mans, après une belle première course à Barcelone. Après ce long mois de Mai, ils sont prêts pour reprendre le volant de la Ligier LMP3 #17 avec deux courses sur le grand circuit des 24 Heures. »
C’est quoi le travail d’un Team principal à moins de 10 jours de l’échéance ?
NM : « 10 jours avant c’est de sentir qu’il y a de moins en moins de travail en préparation. Cela signifie que nous sommes dans les temps et prêts. Je donne le rythme, je fais en sorte que l’équipe soit confiante, que l’objectif de préparation soit rempli et exécuté comme planifié. »
C’est quoi le travail d’un Team principal pendant la course ?
NM : « J’ai une super équipe avec des personnes d’expérience, à qui je fais confiance, mon rôle est d’anticiper les problèmes possibles et d’alerter si besoin. Avec mon expérience, je donne mon support aux pilotes régulièrement, je les informe de l’évolution de la course , pareil pour l’équipe, d’avoir piloté me fait mieux comprendre les besoins des pilotes et aussi de stratégie à certains moments. »
A partir de quand vos pilotes vont-ils rentrer dans une bulle dans laquelle plus rien ni personne, peut-être à par vous, ne pourront y pénétrer ?
NM : « Ça se fait progressivement. Nous sommes au Mans pendant presque deux semaines. Au début, il y a l’excitation d’être présents et de vivre ce moment extraordinaire qu’il faut équilibrer avec la gestion du physique pour ne pas perdre trop d’énergie. A partir du moment où la séance de tests commence, la pression est là. Les pilotes se mettent dans leur zone, tout comme le team. Ils prennent leurs habitudes et se focalisent sur la course et le travail pour être le mieux préparé possible. »
Physiquement et mentalement, ça veut dire quoi Le Mans pour un pilote en LMP2 et en Road to le Mans ?
NM : « En road to Le Mans, nous sommes plus sur un format sprint, deux courses de 55 minutes à deux pilotes, donc c’est intense mais court avec un circuit long, ils n’ont pas beaucoup de temps. Sur les 24H, la fatigue se gère sur plus d’une semaine avec un gros travail d’équipe, il faut trouver le bon rythme pour être confiant avant la course. C’est une course qui demande plus mentalement que physiquement. _Pouvez-vous nous décrypter un tour parfait sur le circuit du Mans ? Ou nous décrypter les pièges, les vigilances ? NM : « Le circuit est devenu plus facile avec la sécurité qui a progressivement évolué ces dernières années ; toutefois, ça reste un circuit pas facile à dompter. Un tour parfait est quand tu es en possibilité de te lâcher et attaquer en confiance, tours après tours. Mais, attention, Le Mans reste différent à chaque sortie. La piste évolue. Vouloir toujours aller plus vite sans laisser la petite marge, finit souvent par un accident, une erreur. Les S de la forêt, les deux chicanes, Mulsanne, Indianapolis, Arnage, Porsches, la chicane Ford, tous ces virages doivent être respectés régulièrement à chaque tour. On peut être le plus rapide, mais si c’est pour un tour, ça ne sert pas à grand-chose…. »
Quelle est la concurrence en face ?
NM : « La catégorie P2 est la plus relevée, La même voiture pour tout le monde, avec des team professionnels et des équipages forts.
Nous, IDEC SPORT, nous sommes aussi un concurrent solide pour la concurrence. A nous de faire la course parfaite, les détails font la différence…»
Votre meilleur souvenir du Mans ?
NM : « J’espère que ça sera cette année. »
Le programme :
// Mardi 6 juin, les moteurs resteront silencieux. Les spectateurs munis d’un billet pourront accéder à la pit-lane pour une séance de dédicace et obtenir des cartes signées par Paul Lafargue, Paul-Loup Chatin et Laurents Hörr, de 14h à 15h.
// Mercredi 7 juin, les 13,626 km du circuit seront très sollicités et IDEC SPORT sera sur le qui-vive avec les roulages Road to Le Mans en plus des 24H du Mans. Les concurrents des 24H s’élanceront pour deux séances d’essais (de 14h à 17 et de 22h à minuit) entrecoupées par une séance qualificative (de 19h à 20h).
// Jeudi 8 juin, les essais libres 3 et 4 (15h-18h et 22h-23h) permettront aux pilotes de se régler une dernière fois. La pole position se jouera sur une demi-heure lors de l’Hyperpole (20h-20h30).
Paul-Loup Chatin avait réussi à décrocher le meilleur temps en 2018. Un exploit qui pourrait être réitérer cette année au sein du peloton le plus compétitif de la saison.
// Vendredi 9 juin, seule la LMP3 #17 roulera en Michelin Le Mans Cup, mais l’ambiance sera chaude en centre-ville également lors de la traditionnelle parade des pilotes, moment de communion avec le public. Ce moment fait partie de la magie des 24H du Mans et est accessible gratuitement. Départ à 14h de la place de la République. Venez nombreux pour encourager les pilotes IDEC SPORT.
// Samedi 10 juin, jour J ! Après 15 dernières minutes en piste à la mi-journée pour les pilotes qui prendront le départ, le cérémonial de la 91 édition des 24H du Mans se mettra en place. Les voitures s’aligneront en épi avant de laisser place au grid walk (13h50-15h) ultime occasion d’approcher de près les pilotes et les bolides. Après l’arrivée du drapeau tricolore, la Marseillaise, et le survol de la patrouille de
France, le départ sera donné à 16h.
La LMP2 #48 IDEC SPORT paré de ses couleur bleue DELAGE, Paul, Paul-Loup, Laurents, les mécaniciens et les ingénieurs seront alors à 100% pendant 24 heures.